1 - Lieu inconnu...

Je regarde la jeune femme vider l'armoire méthodiquement et soudainement je dis sans m'adresser à quelqu'un en particulier:

-"Quelque part sans doute... Ou peut-être pas..."

Ce qui est dessous est identique à ce qui est dessus et ce qui est dessus est identique à ce qui est dessous. Ensemble ils oeuvrent à l'accomplissement des merveilles de l'Unique...
Nous sommes où nous devons être, certainement, mais cela ne me plaît pas, car je n'aime pas l'idée de ne pas croire que je puisses contrôler mon destin... ni le lieu où je suis, ou crois être. Je ne sais même plus ce que je suis. Je crois être étudiant mais je ne sais plus ce que j'étudierai dans ce cas. Alors...

Il faut agir.


Ce disant je me dirige vers la porte à côté du meuble à bibelot, d'un pas décidé et dirige ma main vers la poignée pour tenter de l'ouvrir.

La poignee tourne.
Et des que la porte commence a s'ouvrir....

Vous etes cinq assis autour d'une table basse ronde en bois massif, avec un napperon, une theiere, des tasses avec des sous-tasses et des cuilleres, un sucrier... la theiere laisse echapper une fumee de chaleur... a l'odeur, cela semble etre du the Earl Grey.
Vous etes chacun dans un fauteuil bien confortable en bois avec une assise rembouree de couleur rouge sombre.
Au-dessus de vous se trouve un lustre en cristal. Il est eteint car il y a assez de lumiere malgre que cela soit le crepuscule.
La salle dans laquelle vous etes est en forme de L.
A l'une des extremites, pres de vous se trouve une fenetre. A la droite de cette fenetre se trouve une armoire qui fait l'angle du mur. A gauche de la fenetre se trouve un petit meuble en verre qui contient des bibelots. A la gauche de ce meuble se trouve une porte en bois, a son cote l'interrupteur du lustre qui est la seule source de lumiere importante.
A la droite de l'armoire qui fait l'angle se trouve deux tableaux. L'un represente un paysage de montagne, l'autre le portrait d'une jeune femme.
A la droite des tableaux, sur le mur en face de la fenetre se trouve une porte fenetre coulissante qui semble mener a un balcon.
Le long de la porte fenetre se trouve le renfoncement qui forme le L de la piece. La s'y trouve un piano a queue de couleur noire et dont les touches et le tabouret sont orientes vers le coin le plus proche qui est vers le mur de la porte fenetre. Sur le mur en face de la porte fenetre, dans le renfoncement se trouve un petit meuble en bois de couleur sombre.
Tout semble etre revenu dans l'ordre comme tout a l'heure.
Vous vous regardez. Un peu deconcertes par ce qui vient de se passer.

Je suis Franck vers la porte. Il n'y a rien ici, autant se renseigner sur ce qui nous entoure. Mais lorsque je me retrouve à nouveau sur mon siège, comme si de rien était, je suis d'abord surprise, puis je fronce les sourcils. Alors là, ça ne me plait pas, mais alors pas du tout !

De toute façon quand les choses inconcevables aux dormeurs se révèlent sans masque, la situation est grave ! Je regarde mes comparses. Plus la peine de jouer au plus fin : Pour qu'une telle situation se montre à nous sans fard, c'est que nous sommes tous prêt à en concevoir l'existence !

" - Là ! ça craint !" je leur dit sans ambage.

" - Alors, on reprend ! On a un chamane, un type qui croit possible d'être nulle part... Je suppose qu'Ameno a raison : On fait tous des choses innacceptables pour le commun des mortels ? Et ne niez pas ! Sinon, on serait pas revenus tous comme ça sans problème !"

" - Autant la jouer franc jeu, on va devoir se serrer les coudes pour sortir de cette impasse !" Mes sourcils sont froncés. J'ai peut-être pas l'air d'une gamine de mon âge à ce moment là. Je dois paraître plus vieille à cause de cette gravité que j'exprime.

" - Je commence à croire ce que dis monsieur la blouse blanche ! On a été enlevé et on est en train de nous tester !" C'est fou ce que je dis là ! Pourquoi nous ? pourrais je me demander si la question n'avait pas été déjà posée par Franck !

" - Je suppose qu'on est observé donc parler franchement c'est prendre un risque, d'un autre coté, si on a été choisit c'est qu'"Ils" savent déjà tout de nous ! Alors je commence : Comme vous savez je m'appelle Zara, je suis étudiante en psychosociologie et disciple du Choeur Céleste. J'étudie les sphères de correpondance, d'esprit et de prime ! A vous !"

Cette jeune fille prétend faire partie d’un ordre religieux, c’est bien ça qu’elle a dit ? En tout les cas elle semble d’accord avec ma théorie.

Son adhésion à ma théorie la rend sympathique à mes yeux, je décide donc de répondre à sa présentation.

Je m’appelle Kyles, Kyles Sullivan. Scientifique auprès des fils de l’Ether.
J’étudie les « sphères » de temps, matière et esprit.

Je replace une énième fois mes lunettes trop grande sur mon nez puis je redresse ma tete et donne un large sourire pour esseyer de faire sympathique, la tentative est maldaroite et ressemble plus à une grimace qu'a autre chose.

Zara fouille les meubles, les vidant un à un, cherchant quelque chose - quoi, elle l'ignore elle-même. Puis le pauvre Frank ne se sent plus, et déverse sur tous un flot de paroles, ouvrant ses pensées à tous. Si nous devons réellement faire équipe avec lui, cela semble inquiétant... Soit il accorde trop facilement sa confiance, soit il ment extrêmement bien. La première solution semble la plus probable...

Puis il commence à agir. Il se dirige vers la porte, se saisit de la poignée, la tourne... Alors, sans qu'il nous soit possible de repérer une rupture, nous nous retrouvons dans notre configuration initiale, lorsque nous avons repris nos esprits.

Aussitôt Zara nous expose avec fougue sa théorie, et entend bien que nous nous serrions les coudes. Je hôche légèrement la tête à ses mots. Elle a sans doute raison, seul il est peu probable que nous arrivions à régler la situation dans laquelle nous sommes actuellement. Elle se présente, et je sais qu'elle dit la vérité. Kyles le fait également, et lui non plus ne ment pas.

Je choisis ce moment pour me redresser de mon siège. Peu expressif, j'essaie de paraître le plus franc possible. Ce qui n'est pas vraiment facile de mon point de vue. Les gens ont tendance à se méfier de ceux qu'ils ne comprennent pas...

- Je crois que tu as raison, Zara. Il faut mettre de côté nos différences pour parer au plus urgent. Toutefois, que tous ici comprennent que cela ne veut pas dire que j'accorde ma confiance à quiconque se trouve dans cette pièce.
J'accorde à Kyles le bénéfice du doute quant à sa théorie. Il est sans doute ici le plus à même de nous éclairer sur les effets temporels étranges qui s'étendent sur ce lieu.
Je vais vous dire le minimum sur moi. Il serait impertinent d'en demander plus... Je suis étudiant journaliste. Je n'aime pas parler d'adhésion à un quelconque groupe. Disons que je partage certaines valeurs prisées par la Fraternité Akashite. Je m'intéresse aux capacités cérébrales, à la quintessence pure... Ainsi qu'à l'ordre et au chaos.

Je n'ajoute rien de plus dans l'instant. Réfléchir en cet instant ne sert pas à grand-chose. Je ne dispose pas de suffisamment de données. Prenant une inspiration, je fais mine d'ouvrir la bouche puis la referme.

L'homme étrange semble aussi apporter crédit à ma théorie, il faut que je vérifie certaines chose.

Je sort de mon long manteau un étrange appareil, mon détecteur de réalité espace temps cherchant ainsi à vérifier si quelqu'un à modifier quelque chose ici.

Bien sur mon invention part d'abord d'une télécommande universelle couplé à une sorte de PDA. L'appareil semble étrange à tout non initié.

Je fronce les sourcils devant les résultats abhérant que me donne mon appareil.

C'est... impossible. Dit je en pensant un peu trop fort.

Je me reconcentre ensuite de nouveau sur les résultats pour plus de sureté.

*Cela s'est passé si vite.
Comment est-ce possible de ne rien sentir...*

- Une telle puissance... Agir à la fois sur les esprits, les corps et l'espace avec une telle rapidité et précision... Sans déclencher d'événements paradoxaux? Sans en provoquer... Je ne comprends pas.

Frank pâlit quelque peu et semble se tasser un peu plus sur sa chaise...

- Seigneur... Qui fait cela?

Frank prend une simple respiration, tentant de calmer ses tremblements. Sa lèvre inférieure est prise d'un léger spasme tantdis qu'il ferme les yeux en joignant ses mains sur sa poitrine de manière à ce qu'elles forment un triangle, la pointe vers le bas...

Ameno reste assis, posé sur sa chaise. Je vous dévisage l'un après l'autre, écoutant vos présentations. Presque tous semblent paniquer. Le petit singe quant à lui, nullement effrayé, joue sur la table avec un osselet gravé de runes, qui semble lui appartenir.
Chaque personne dans cette pièce s'est révélé en tant que Mage. C'est déjà un bon point.
L'un d'entre nous est réservé. Il pèse chacune de ses paroles, chacun de ses mots. Quel peut bien être son passé, qui le pousse à rester si méfiant? Il ne nous fait pas confiance. Soit.
Les autres se sont tous plus ou moins dévoilés. Nous avons deux choriste, un Ethéré, un Orphelin (ou est il Akashite?) Bapou et moi même.

"- Bien. Puisque nous avons tous des facultés ho's de po'té du commun des mo'tels, quelqu'un peut il nous localiser? Dans l'espace, comme dans le temps? Kyles peux tu nous indiquer ce que vient d'indiquer ton Catalyseur? ", désignant la télécomande, " En ve'sion courte, hein, pa'ce que moi, les conne'ies scientifique, j'y suis pas doué hé!"

Je marque une pause, puis reprend.
"- Su'tout, ne cedez pas à la panique hé?! Mon g'and Ancêt'e Mamadou Bouhana disait en son temps: "Je ne connaît'ai pas la peur, ca' la peu' tue l'esp'it. La peu' est la petite mo't qui conduit à l'oblité'ation totale. J'affronte'ai ma peu'. Je lui pe'mettrai de passer sur moi, au t'ave's de moi. Et lo'squ'elle se'a passée, je tou'nerai mon œil inté'ieu' sur mon chemin. Et là où elle se'a passée, il n'y aura plus 'ien. 'ien que moi." Et il avait 'aison! Enfin je c'oit qu'il a 'epeché cette ph'ase quelque pa't pa'ce qu'en fait, ce n'est pas t'op son style de diction. Mais il avait quand même 'aison! Enfin b'ef...

nouvelle pause. Je pose mon regard, sans aucune gène, sur Asmo. Je le dévisage et inspecte sa tenue, le déshabillant du regard. Ce faisant, cette question est posée...
"- Quelqu'un a t'il un peu plus d'info'mations?"

J’hésite quelque seconde avant de commenter mes résultats comme ci je n’étais pas sur de moi-même.

Je heu… c’est que...les résultats donnés sont complètement adhérent.

Je marque encore un temps d'arret.

Selon ce que mes donnés affichent, nous n’avançons jamais plus de quelque seconde dans le temps, nous sommes immédiatement ramener à un temps initial. Une sorte de boucle sans fin pour tout dire, je n’ai jamais vu quelque chose de semblable.

Je ferme les yeux. J'essaie de me concentrer au maximum. Cette idée de blocage temporel est au delà de mes capacités mentales. Mais une autre question me travaille. Ils discuttent tandis que je tripote à nouveau mon petit sac de gorge. L'Anaconda tout à l'heure s'est fait absent ! Je m'inquiète de cette absence. Pourvu que la boucle ne m'ait pas coupée du contact d'avec mes amis spirituels !

*Le mieux* me dis je*serait de tester si oui ou non je peux les appeler comme n'importe où ! Appelons le margouillat ! Son babillage m'apprendra peut-être quelque chose, mais surtout si tout est normal à ce niveau là !*

Et mes petits doigts aux ongles ras tripotent le petit sac. Moi, je suis concentrée au point de ne plus entendre leur discussion. J'entends les petits objets enfermés dans mon petit sac s'entrechoquer. Je vois ce bruit tel des vibrations, perturber le rideau de la réalité physique et le pénétrer. Je sais que le Margouillat l'entendra et qu'il viendra voir qui peut bien avoir la patience de l'entendre parler... *Viens Margouillat ! Viens à moi... Viens m'apprendre les derniers ragots que tu as trouvé en chemin... Viens...* (Esprit 2)

Mais malgré mes appels, nulle perturbation du voile ne se fait sentir en retour, et derrière, nulle présence non plus... En fait, il n'y a rien ! Ni ici, ni autour de la pièce...

J'ouvre mes yeux d'un coup, surprise par cette observation et je m'empresse de prévenir mes comparses :

"Incroyable ! J'ai jamais vu l'espace spirituel aussi vide ! Et rien ne vient à mes appels... A croire que... Peut-être sommes nous dans une poche de réalité ?!"

Les tentatives d'explications fusent, chacun tente à sa manière de comprendre ce qui se passe.

Kyle sort une machine étrange et après l'avoir consultée déclare qu'ils se trouvent dans une boucle temporelle. Cela, j'ai pu le deviner moi-même, d'après ce qu'on vient de vivre. En tout cas nous en avons la confirmation.

Zara essaye de son côté d'appeler un esprit, mais sans aucun effet. Elle tente de nouveau l'expérience, changeant d'esprit. Je n'ai aucune connaissance dans cette discipline, je ne saurais dire ce qui peut les affecter ainsi.

Une chose m'a frappée quand Ameno a récité la phrase de son grand ancêtre mamadou-et-tout-le-toutim... Je sais que je la connais, que je l'ai lue ou entendue auparavant, mais où, par qui ? Quoi qu'il en soit, le problème n'est pas là.

Je ne vois pas ce qui pourrait être tenté dans l'immédiat pour arrêter ce cercle infernal. Peut-être que si je partageais les quelques informations que j'ai pu glaner... Je me redresse un peu plus, sans pour autant paraître excité comme la plupart des autres. Mon ton reste calme.

- Ce que je peux vous dire sur le phénomène qui nous contient se résume à cela. Nous sommes prisonniers de cette pièce, qui est imperméable aux tentatives d'intrusions psychiques, ainsi qu'à la détection de quintessence. Ah, et d'autres personnes ont par le passé manipulé la réalité en ce lieu...

Dire cela ne fait pas vraiment avancer les choses, si ce n'est qu'elles sont claires à présent dans ma tête. Comment faire pour sortir de là ? ...

- Mais peut-être prenons-nous une mauvaise voie. Peut-être ne faut-il pas chercher à comprendre ce qui se passe ici pour pouvoir en sortir. L'aveugle ne retrouve-t-il pas mieux son chemin dans le noir ?
Et puis, si nous sommes véritablement étudiés... Pourquoi nous donnerions-nous la peine de les renseigner ? Restons là à attendre, "ils" finiront bien par se lasser, et devront se dévoiler.

Je regarde plus particulièrement Ameno lorsque je prononce ces dernières phrases. Je sens que c'est lui qui risque d'y être le plus sensible...

Toujours les mains jointes en traingle inversé sur al poitrine, les yeux fermés, je murmure quelques mots sur un rythme monotone...
Mes doigts se croisent et se décroisent, ce faisant.

Je sors de mon état de surprise pour écouter l'emmitouflé... Comment il a dit qu'il s'appelait ? Déjà ? Igor ? Ivan ? Un nom russe il me semble... Un faux nom d'après son propre aveux de toute façon... L'emmitouflé lui va mieux... Bref. Il se perd à nouveau dans une analyse que je comprends bien mais qui me fait l'effet d'un coup d'épée dans l'eau. Pour moi, il remue du vent. Ce qu'il dit, on commence à tous le savoir : Nous sommes enfermés dans cette pièce et toutes les tentatives de magye faites sont vouées à l'échec... D'ailleurs, peut-on réellement manipuler quoique ce soit de la réalité ici même ? Peut-être justement a t-on renforcer la réalité dans ce lieu au point que rien ne puisse être tenté !

Je m'énnerve... Je le sens bien ! Je fais ce que je peux pour garder mon calme, mais pire que l'expérience technomancienne, la possibilité que nous soyons tout simplement "en prison" me traverse l'esprit et pas pour me calmer !

Je regarde le thé au centre de la table qui ne refroidit pas... Du moins si nous sommes dans cette fameuse boucle temporelle, logiquement il ne doit pas pouvoir refroidir... C'est idiot d'avoir mis du thé dans une situation pareille ! Je ne comprendrais jamais cette mentalité anglaise qui sert le thé même dans les situations les plus extrèmes !

Je m'en approche... C'est quand même vraiment curieux de nous avoir rassemblé là, autour de cette théière ! Je commence à fredonner un air : "I heard there was a secret chord... that David played and it pleased the Lord... But you don't really care for music, do you? ...Well it goes like this: ...The fourth, the fifth, the minor fall and the major lift... The baffled king composing Hallelujah..." *

Et tout en fredonnant, je commence à servir le thé... J'observe avec une attention très particulière le liquide ambré(prime 1 : analyse de la structure). C'est idiot, j'en conviens, mais rien n'a aucune solution et pour l'instant, nous nous sommes axés sur les limites de notre prison. La solution est peut-être en son centre, d'une manière ou d'une autre liée à ce foutu thé... Et au pire, nous auront du thé pour nous aider à réfléchir... Ou pour nous tuer... Peut-être est il empoisonné ? D'ailleurs ? Ou même drogué ?

En attendant, tout doit être tenté ! Cette situation finit par me rendre claustrophobe ! Peut-être que Notabilidade Pirilampo pourrait m'aider, mais je le connais : Qu'il comprenne la situation ou non, il ne pourra s'empécher de parler par énigme et je ne suis pas d'humeur !

* "Hallelujah" de Jeff Buckley

Le the est tout a fait normal et tu vois qu'il est meme tres bon pour du Earl Grey. Celui qui vous l'a prepare est un fin connaisseur et ne s'est pas moque de la marchandise qu'il vous a dispose ici car un the si raffine coute bien plus cher qu'un the normal.

Je donne une tasse à qui en veux...

Je laisse échapper une remarque, pensive : "Vu la qualité de ce thé, j'aurais tendance à penser que nous sommes des invités de marques..."

"C'est totalement paradoxal ! Qui irait offrir un excellent thé à des cobayes ou des prisonniers... A moins que ce ne soit leur dernier thé... Celui avant d'être exécuté... Comme un genre de dernière cigarette ou de dernier repas du condamné à mort... Mais dans ce cas, la coutume veut que l'on demande ce que le condamné à mort souhaite... "


Je fais à nouveau le tour de la pièce pour examiner chaque élément décoratif. Je cherche à en sortir une analyse psychologique de notre geolier... On a peur, je le sens bien, la situation nous fait peur car nous ignorons totalement le pétrin dans lequel nous sommes. Si j'arrivais à déduire des traits de la personnalité de celui qui tire les ficelles ou de ses intentions, on saurait forcément à quoi s'en tenir et notre peur diminuerait en conséquence. Mes études de psychologie ne sont pas encore très poussées, mais je suis sûre de faire quelques déductions...

Apres quelques regards, tu sens bien que la piece qui a ete amenagee par le proprietaire est un fervant admirateur de divers arts. Cela passe par la peinture, le piano, les cristaux et meme la gastronomie si on regarde bien le the et les gateaux. Meme le lustre, la nappe de la table ronde, les serviettes dans l'armoire, la decoration de l'armoire en bois, tout est bien fait artisanalement et avec art.

"Apparement...." dis je en réfléchissant encore à ce que je viens d'observer. "Je dirais que notre hôte n'a aucun lien avec la technocratie... L'art, bien que mathématique, a une part de magye en lui, dans son inspiration... Bien sûr, s'il n'y avait que ça, je n'en serais pas aussi sûre..."

Je tourne la tête vers les autres... Est ce qu'ils m'écoutent ? Ou sont ils trop occupés à parler métaphysique ? Je hausse les épaules et poursuis.

"De plus, la technocratie déteste la dispersion. Hors, là je vois peinture, musique, ... Bon, ce n'est pas très évident, mais on a affaire à quelqu'un qui verse dans la magye puisque nous sommes là, mais de manière traditionnelle, sans pour autant qu'il soit d'une tradition. Regardez ces cristaux ! La technocratie s'intéresse t-elle à la lithothérapie ? Non, au contraire, elle la dénigre."

"En fait..." continuais je en caressant la nappe : "Il est même fort possible que ce soit une "elle" plutôt qu'un "il"... Regardez la nappe, les serviettes dans l'armoire, le thé bon... Mais les gateaux ?! Et amateur d'authentique ! Regardez cette armoire sculptée à la main !"

Je leur fais face : "Rien à dire ! La technocratie n'a rien à voir dans le problème ! Bon, ça ne nous met pas à l'abri... Mais c'est déjà ça !"

Que je rêve de passer cette porte et de m'en aller ! Bien sûr, là, plantée sur mes deux pieds avec mes certitudes, je n'en ai peut-être pas l'air, mais que j'aimerais être loin d'ici. Je me sens seule sans "eux" !

Je me tais à présent. Et sans en avoir l'air je m'avance vers la porte. Comme j'aimerais la passer !!!! Oh oui alors ! J'en caresse la poignée, sans réellement la toucher. Puis, prise d'une impulsion subite je me penche et regarde par le trou de la serrure ! Après tout, on ne peut peut-être pas sortir, mais peut-être peut on voir ce qu'il y a de l'autre coté ?!

En regardant de l'autre cote de la serrure, tu vois un couloir, tapisseries de couler vert sombre et traits jaunes et fins, moquette sobre, rambarde sur la droite et en face....

Une silouhette est allongee au sol, dos a vous, bras droit vers l'avant et une boite noire, semi ouverte pres de la main droite. Aucun mouvement de respiration apparemment. La personne est vivante ou morte? On ne peut le dire car une faible respiration donne le meme effet, tout comme d'etre assome.

Sous l'effet de la surprise, je reste paralysée une seconde. Mes yeux s'ouvrent tout grands. Enfin, je recule, pâle comme un linge.

"Y a... Y a quelqu'un..." dis je en controlant au mieux la panique qui me prend. Pire que d'être enfermé, c'est de perdre la clef. Et si cet homme est notre grolier, il n'a pas l'air très en forme... Pourquoi faut il que mon imagination m'entraine vers un scénario catastrophe dans lequel nous serions enfermés sans espoir que personne nous trouve jamais ?

*Et c'est quoi cette boîte noire ? Si seulement je pouvais la prendre ?! Mais aucun de mes guides n'est là ! Je ne peux la faire venir ici !*

Je suis simplement assis sur mon siège. J'étais près de la fenêtre, quelqu'un a tenté d'en sortir et.... pouf! Je suis simplement assis sur mon siège. Amusant! Amusant, mais il ne faudrait pas que cela dur trop longtemps.
Bapou vient se poser sur mon épaule, et met ses mains en cornet, comme pour me dire un secret...
Répondant à mon singe...
"-Eh... Mais c'est une d'ole d'idée que tu as là mon petit! Si tu veux v'aiment, je peux te le fai' une fois! Mais ap'ès il faud'a bien qu'on t'ouve un moyen de so'ti' d'ici hein?!"
Je me lève doucement. Le singe lui, se rue sur les gâteaux et se goinfre. Je me dirige tranquillement vers la porte, et j'attend que mon petit ami finisse tous les gâteaux posés. J'en profite pour jeter un oeil dans la serrure. Dès que le dernier gâteau à disparu (soit a peine une petite minute), je pointe du doigt le singe:
" En voilà un qui a t'ouvé un avantage à not'e situation hé?! Comme disait mon g'and ancêt'e que vous commencez tous à connait'e un peu mieux, il disait il y a du bon en toute chose. Il te suffit de tou'ner à ton avantage! Et il avait 'aison!"
Et hop! Comme une démonstration, j'ouvre la porte (posant éventuellement ma main sur celle de Zara si celle ci tiens encore la poignée) et je *tente* de sortir vers l'homme à la boite noire...

Et comme tout a l'heure...

Vous etes cinq assis autour d'une table basse ronde en bois massif, avec un napperon, une theiere, des tasses avec des sous-tasses et des cuilleres, un sucrier... la theiere laisse echapper une fumee de chaleur... a l'odeur, cela semble etre du the Earl Grey.
Vous etes chacun dans un fauteuil bien confortable en bois avec une assise rembouree de couleur rouge sombre.
Au-dessus de vous se trouve un lustre en cristal. Il est eteint car il y a assez de lumiere malgre que cela soit le crepuscule.
La salle dans laquelle vous etes est en forme de L.
A l'une des extremites, pres de vous se trouve une fenetre. A la droite de cette fenetre se trouve une armoire qui fait l'angle du mur. A gauche de la fenetre se trouve un petit meuble en verre qui contient des bibelots. A la gauche de ce meuble se trouve une porte en bois, a son cote l'interrupteur du lustre qui est la seule source de lumiere importante.
A la droite de l'armoire qui fait l'angle se trouve deux tableaux. L'un represente un paysage de montagne, l'autre le portrait d'une jeune femme.
A la droite des tableaux, sur le mur en face de la fenetre se trouve une porte fenetre coulissante qui semble mener a un balcon.
Le long de la porte fenetre se trouve le renfoncement qui forme le L de la piece. La s'y trouve un piano a queue de couleur noire et dont les touches et le tabouret sont orientes vers le coin le plus proche qui est vers le mur de la porte fenetre. Sur le mur en face de la porte fenetre, dans le renfoncement se trouve un petit meuble en bois de couleur sombre.

[c'etait pour la forme et je me suis fait plaisir en remettant tout le texte, mais peut etre qu'un indice vous aura echappe avant, on sait jamais]

De nouveau chacun est sur son siege, comme au debut.

Ameno ne put poser sa main sur la mienne car jamais je ne posais ma main sur la poignée. Par contre, me retrouver à nouveau sur mon siège me fait sortir de mes gonds ! J'ai envie de crier sur le chamane qui nous fait revenir en arrière, mais tout à coup, je réalise que peut-être l'homme derrière la porte n'est peut-être pas encore au sol et que je verrai peut-être ce qu'il s'est passé, voir appelé quelqu'un par le trou de la serrure !

Je me lève donc comme actionnée par un ressort et me précipite sur le trou de la serrure, un oeil ouvert, l'autre fermé, la langue entre les dents, j'essaie de voir le mieux possible. Et ça, ça doit pas être dur quand comme moi on arrive à "voir dans tous les recoins !"(correspondance 1)

Alors que Zara regarde par le trou de la serrure, elle voit que l'individu est deja a terre.
En regardant partout, elle peut remarquer qu'une ombre diminue rapidement au niveau de la droite, pres de la rambarde, dans l'escalier qui descent. L'ombre s'arrete et ne bouge plus. Si Zara reste longtemps, elle remarquera que l'ombre ne bouge pas d'un pouce, comme l'individu a terre.

-Incroyable...

Etrangement, mes yeux commencent à pétiller d'un intérêt soudain.

- Cela dépasse mon entendement...

Je me léve et vais voir aussi vers le trou de serrure avant que ce malin petit singe ne retente son experience de se goinfrer et de faire réapparaître les gateaux.
Mon expression a changé quelque peu et je frotte nerveusement les branches de mes lunettes avec mon index.

- C'est... La plus incroyable distortion de la réalité qu'il m'ait été donnée de vivre. Qui plus est...

Je me penche vers le trou de la serrure pour voir à mon tour le corps étendu devant la porte.

- ... J'y vois une certaine rationalité. Et si nous avions a intervenir dans les quelques secondes qui suivent notre apparition autour de cette table pour faire quelque chose en rapport avec cet individu dans le couloir. Comme si on nous poussait à regarder par le trou de la serrure afin de revoir un scéne qui a du se passer il y a longtemps et qui se réitére à l'infini afin que la pêrsonne qui regarde, le fasse avec ses propres moyens, son originalité.

Je me frotte les yeux et me gratte une barbe de deux jours...

- En d'autres termes, je propose la chose suivante: chacun à son tour dés que le "cycle" de temps aura atteint sa boucle, se précipitera vers le trou de la serrure et regardera avec ses propres spécialités, son propre regard ce qui se passe de l'autre côté... en faisant bien attention, bien sur à ne pas toucher la poignée de la porte. On ne perd pas de temps, on le fait chacun à la suite et on se donne un "rapport" de ce qu'on a observé de l'autre côté. Si l'intention de notre "geolier" était de nous faire découvrir quelquechose qui se passait à un moment X donné, il n'aurait pas procédé autrement sur sa magie de temps pour nous forcer à comprendre ce qu'il en est de cet homme dans le couloir. Comme nous avons déduit que ce "geolier" n'était pas si mauvais que cela (j'ai bien mon idée de ses raisons mais on en reparlera plus tard) du fait qu'il essaye de nous "assurer" un grand confort avec ce thé délicieux et ces gateaux, nous devrions lui faire confiance et jouer le jeu et, - Alea jacta est, - nous verrons bien!

Je hoche la tête vers le petit singe...

- Une belle razzia de gateaux en perspective, non?

Ameno, le singe te fais quelques signes et te dis dans l'oreille que tres clairement, a chaque fois qu'il y a de nouveau des gateaux, il n'a pas un etat d'etre rassasie.

Des la fin des paroles de Frank, il va voir se dernier pour le serrer dans ses bras a sa proposition puis semble renifler l'air.
Il descend, va vers le piano et fait quelques petits cris aigus.
Apres, il se dirige vers le centre de la table et montre du doigt le plafond et de nouveau fait quelques petits cris aigus.